Au revoir continent

Je ne crois pas aux nouveaux départs.

Qui peut prétendre pouvoir effacer son ardoise?
Ou pire, qui peut prétendre avoir compris ce qu’on y a réellement écrit?

Je crois aux espaces assez grands, aux distances assez longues, d’où le passé n’est plus figé et devient une histoire à réécrire sur une page blanche si longue que mes yeux n’en voient pas la fin.

Je ne crois pas aux nouveaux départs.

Je crois au saut dans le vide, où le poids des incertitudes accélère la chute et la seule issue est le sol qui me fracasse en mille miettes.

Je crois au chaos des particules qui jaillissent des cataclysmes, seul lieu où s’exprime ma liberté de créer une nouvelle cosmologie dans un ciel si grand qu’il contient tous les possibles.

Au revoir continent